Que je te parles de ma vie? Je suis pas certaine que t'en ai envie en fait. Elle est traumatisante et ça va plomber l'ambiance. Non vraiment, t'as pas envie...Si? Et bien ok. Ca sera la seule foisque je te la raconterais alors écoutes bien. Et va me chercher des munitions....bah de la glace, des trucs sucrés à bouffer et de l'alcool. Fort, l'alcool. Je veux pouvoir me soûler à dormir directement après. Ok. Alors la partie naissance va aller vite. Je suis née il y a 29 ans, un 13 septembre à La Havane à Cuba. J'ysuis pas restée longtemps vu qu'à peine née, ma mère m'a ramenée sur sa terre natale, ici en Ecosse. Père cubain longtemps inconnu. Quand je dis longtemps, bah j'ai découvert son identité à 16 piges. Année où il m'a reconnu et m'a filé son nom. L'un des seuls trucs que j'ai de lui. Ca et le fait d'être une miraculeuse. Et peut être un peu du caractère sans doute. Quoi que je peux pas être certaine, vu qu'à part des photos et des call visio, je l'ai jamais vu. Il a jamais foutu les pieds en Ecosse et même en apprenant mon existance, il a fait le minimum pour pas être le salaud de l'histoire, mais il a pas fait le déplacement. Il est resté à la Havane où il a des gosses. Je crois bien que j'ai là bas un demi frère plus âgé qui m'a filé une nièce et une demi-soeur qui a quoi...4 ou 5 mois d'écart avec moi? Par contre, elle est plus jeune ou plus vieille que moi? Je sais plus. Et je m'en fous je crois. Je les verrais peut-être jamais donc....pour eux je suis la batarde que leur père a eu avec une trainée de passage. Ma mère. Et étrangement, c'est pas moi qui défendrait l'honneur de ma mère. Pourquoi? Bah attends la suite de l'histoire. Et tiens, file moi le premier shoot de la soirée. Père cubain donc. Miguel Flores. Miraculeux lui aussi. Et on va passer au gros du dossier. Ma mère. 10% trainée se tapant des cubains mariés, 90%  pure tarée, 100% écossaise. Erin Shaw. Oui d'ailleurs, jusqu'àceque mon paternel me reconnaisse, Shaw était mon nom de famille. Ma mère Erin Shaw est pas restée longtemps une Shaw, vu qu'elle a vite épousé Joel. Joel McGregor. Gentil mais une vraie larve qui vénérait ma mère et disait amen à toutes ses merdes.Et j'avais 7 ans quand il est né. Henry McGregor, mon petit frère. Mon petit rayon de soleil. T'imagines même pas à quel point, je l'adorais. Et c'est là que tout a commencé. Parce que tu te doutes bien que pour le moment, mon histoire est bien trop joyeuse. Henry a vite été malade. Souvent. Et à l'hôpital, ils ont diagnostiqué une leucémie auvu des symptômes. Il était si souvent hospitalisé que je ne saurais pas dire entre le lit de sa chambre et celui de l'hôpital, dans lequel il a le plus dormi. Les médecins lui filait foule de médocs et c'était pire que mieux. Ma mère était plainte et vu comme une mère courage avec son petit si fragile. Joel lui passait son temps à se taire et à suivre les ordres maternels. Mais y'avait un truc qui allait pas. Je le savais, je le sentais. J'étais pas capable de dire quoi, mais tout en moi hurlait que c'était pas normal. Qu'Henry pouvait pas tomber malade comme ça quasi d'un coup sans jamais avoir eu de signes avant coureurs. Au départ, il était même si dynamique... Il m'a fallu des années pour le découvrir et il a fallu que le drame ait eu lieu pour avoir un nom à ce que qui se passait. C'était ma mère. Henry n'était pas malade. Elle l'avait rendue malade. Pour avoir de l'attention sur elle. J'étais jeune, j'avais pas de preuves, j'avais pas de noms à mettre sur ce que je comprenais. Et le seul policier à qui j'en ai parlé, il a rien fait. Il m'a engueulé d'avoir accusé ma mère, une si brave femme. Et il lui a dit. Ma mère savait que je savais. Et elle m'a hai pour ça. Elle ne m'aimait pas vraiment de base, comme si elle savait que je n'étais pas humaine comme elle et qu'elle me rejettait à cause de ça. Enfin je crois que c'était ça. Je lui ai jamais demandé pourquoi elle me détestait. Ou pourquoi elle faisait ça à Henry si elle l'aimait. Quand à Joel, je crois pas qu'il me détestait ou n'aimait pas Henry.Juste que lui, il aimait ma mère à la folie. Et c'est pas une métaphore. je vais pas entrer dans les détails, mais ça a empiré. Henry, maman, Joel,tout ça. Et un jour maman a sombré. Et ce jour là, je ne serais plus dire le déclencheur ou quoi, mais c'était dans la salle de bain. On se lavait les temps. Maman est arrivé couteau en main et le regard de folle. Elle avait atteint le point de non retour, elle arrivait plus à se cacher derrière de bonnes intentions. Elle allait nous tuer je crois. Je me suis mise en bouclier contre mon frère et j'ai fermé les yeux. J'ai rien vu. Juste entendu la détonation. J'ai ouvert les yeux et tourné la tête pour voir. Maman était par terre, sur le ventre, balle dans le dos. Joel était debout derrière, le regard vide, le fusil de chasse à la main. Il l'a redéclenché pour préparer un second coup, il a levé le fusil, l'a retourné contre lui et a tiré. La tuer pour nous sauver a été son moment de lucidité, et il a resombré direct et a rejoint ma mère, incapable de vivre sans elle. j'ai appelé les secours et le temps m'a paru une éternité dans le silence post drame  avant qu'ils n'arrivent. La suite a été le suivi psychologique, les services sociaux, les questions des policiers pour comprendre. Et c'est là que j'ai eu les noms à ce qui c'était passé. Ma mère souffrait de Münchhausen par procuration. Il semblerait que ce soit une forme grave de maltraitance, où un tuteur qui a la responsabilité médicale d'un  enfant, souvent le parent et plus souvent encore, la mère en général, exagère ou provoque volontairement des problèmes de santé graves et répétés pour attirer l'attention et la compassion à travers la maladie de l'enfant. Henry n'avait jamais eu de leucémie. Il avait juste eu la folie de notre mère. Et Joel avait suivi ma mère par amour. La psy m'a dit que ça s'appelait la folie à deux. Henry et moi, on avait été livrés à leur folie à deux. Peut de temps après le drame, Henry est mort. Il n'avait que 7 ans. Des années à être empoisonné puis soigné par des médicaments très forts pour une maladie qu'il n'avait pas. Son système immunitaire d'enfant n'a pas tenu. Je me suis retrouvée seule à 14 ans. Je suis restée en foyer un temps, et j'ai été émancipée à 16 ans tout pile. Pas de taff, pas de vision d'avenir. J'ai fait ce que je savais faire, ce que j'avais appris à faire. Voler, pirater des ordis... survivre quoi. Et puis à 17 ans passé, j'ai rencontré Adrian. C'est grâceo u à cause de lui que j'ai pris conscience de mon pouvoir.Il était blessé, mon pouvoir l'a d'abord localisé puis je l'ai guéri. Gps de blessure, je l'avais déjà vécu sans le comprendre plus jeune. A l'hôpital. J'avais cru à l'époque que je somatisais face à ce que le lieu représentait. Ca me l'avais fait plus d'une fois, mais à chaque fois c'était là bas. Alors je n'avais pas réalisé.  Et puis ma famille était humaine et mon pouvoir ne marche qu'avec des créatures... Alors grâce à Adrian, j'ai su que j'étais une miraculeuse. Puis avant mes 18 ans, j'ai fini par trouver mon père. J'ai pas cherché loin. Les affaires de ma mère le mentionnait. Il m'a reconnue et j'ai pris son nom. Flores. J'aurais pas su porter le nom de Shaw après tout ça. Et en faisant les démarches pour porter son nom administrativement parlant, j'ai réduit mon prénom Elinor en Ella. Henry me surnommait Ella. Je crois que petit, il avait du mal avec les "r" vu qu'il disait s'appeler "Heny". Ella était plus facile à dire pour un enfant. Ma mère m'appelait Elinor. Je ne voulais plus entendre ce prénom. J'étais Ella, comme l'avait choisi Henry. J'ai décidé de suivre Adrian loin de tout ça. J'étais plus seule et son pouvoir était complémentaire au mien. J'ai repris des études, suis devenue enquêtrice privée pour les assurances. Et me voilà à Crawfield. Loin de Dumfries où tout était arrivé. Désormais entourée de créatures, je me sens davantage en sécurité qu'auprès des humains. Et si au départ Adrian et moi n'étions que deux, nous avons rejoint la "famille" de Salih. La seule qu'il me reste.