« Qu’est-ce que tu pense être entrain de faire ? »

Assis sur le rebord de la fenêtre, Jay Baek, laissait son regard sombre se perdre sur l’animation de la rue, 30 mètres plus bas. Aucune barrière, aucun garde-fou. S’il tombait alors sans doutes qu’il mourrai. Est-ce que ce serai rapide ? Douloureux. Cette pensée lui arracha une sorte de rire , il était légèrement penché vers l’avant, ses coudes posés sur ses cuisses, le menton posé dans ses mains avec cette nonchalance caractéristique.   Lentement il s’était redressé, tournant la tête pour observer l’homme qui se tenait dans le salon de l’appartement.  Il n’était pas certain de connaître son nom , est-ce qu’il ne le lui avait pas dit ou est-ce qu’il n’avait pas jugé important de le retenir ? Ah.  Est-ce que ça avait une sorte d’importance .. ? tendant un bras vers un meuble accolé au mur qui longeait la fenêtre par la droite, il avait saisit un paquet de cigarette, pour en allumer une.  Il n’avait pas pris la peine de répondre, mais fait pivoter son corps pour que ses jambe retrouvent finalement le plancher.

« Qu’est-ce que tu pense que j’étais en train de faire? »

Il avait répondu.
Sa voix rocailleuse avait rappé les murs et rempli tout l’air de la pièce et malgré lui, visiblement, son locuteur avait fait un pas en arrière ; il ne disait rien, mais visiblement , il se méfiait. Clairement le garçon n’était pas familier de ce genre de situation. Arrivé en ville depuis peu, il avait du mal a comprendre comment se comporter avec les autres créatures magiques.

Jay, était différent.
Le jeune Astral été né à Crawdfield, comme son père cente ans avant lui et peut-être même comme le père de son père. Sa mère ? Il ne l’avait pas connue. Il savait qu’elle avait probablement existé, il n’était pas venu du ciel, malgré tout personne n’en avait jamais parlé, il n’existait aucune image, aucun souvenir de sa présence un jour au sein de la maison , de la ville ou même de la vie de son père. Et même s’il avait été curieux de nature, l’enfant que Jay avait été avait rapidement compris que c’était sans doutes l’une de ces questions qu’on était pas sensé poser.  Il ne respectait pas beaucoup de choses, ou de règles, mais il avait assez peur de la menace que pouvait représenter son paternel pour s’abstenir d’aller contre sa volonté a ce sujet.

Par ailleurs il n’en avait jamais manqué. Son père avait pourvu a son éducation et a ses besoin. Dusk lui aussi, issus de parents Astraux lui-même, il avait été présent quand c’était nécessaire et avait sus s’effacer quand Jay avait grandi et qu’il avait cherché a expérimenter. Quittant le rôle de père pour prendre celui d’ami.  Jay n’avait jamais été un enfant farouche, et il avait toujours jouit d’une certaine popularité dans son entourage plus ou moins proche.

Sa nature avait été évidente dans sa toute petite enfance mais il avait attendu l’adolescence pour jouer réellement de l’étendue de ses capacités, il avait usé de ses talents sur les autres jeunes de la ville et avait même été puni pour cela. Que ce soit les bagarres qu’ils avait pu déclencher ou ce qu’il avait pu pousser les plus fragile d’entre eux a faire, il était certain que les choses ne pouvaient pas rester en suspend.  Son père ? Il en avait rit.  Pas que ça ai été du goût de la justice a l’époque mais il avait seulement répondu qu’on ne pouvait pas réellement aller contre ce qu’il en était de la nature profonde d’un être.  

Ses écarts de comportements mis à part, Jay avait été un jeune homme tout a fait normal quoique scolairement brillant. Il avait montré très tôt une certaine aisance a être en publique et son sens de la fête avait fait surface en même temps. Son attrait pour les excès aussi. Une tendance qui avait été encouragée par l’opulence dans laquelle il avait grandi, dans laquelle il vivait.  Son père, propriétaire d’une boite de nuit luxueuse exploitait au mieux ses capacités et le préparait à prendre sa suite.

Autour de 30 ans cependant, le jeune Astral avait pris la tangente et sans réellement prévenir qui que ce soit, il avait quitté la ville magique pour visiter le monde. L’Europe surtout. Ce qui était a porté, il avait fait route vers les états unis, visité la ville de tout les excès, s’était enivré de la décadence des casino, de la brutalité, de la violence qui saturait les existences humaines et finalement il était rentré.

Agé de  40 ans , il avait rejoint son père a la direction de l’« Hécate » et apporté sa pierre a l’édifice. Vivant la nuit, il était devenu lui-même et ce en dehors de ce qui concernait le plan professionnel une des figure de ce monde musique, de fête, de lumière et d’abus en tout genres et sans mentir : il en tirait une certaine satisfaction.

Son regard s’était posé une nouvelle fois sur le garçon inconnu.
Est-ce qu’ils étaient chez lui ? Penchant la tête sur le coté, il avait fait tomber son mégo sur les lattes en bois du parquet et écrasé ce dernier avec son pied nu sans le lâcher des yeux. L’autre semblait figé, visiblement il hésitait entre être outré ou juste terrifié.

« ...Qu’est-ce que tu es .. ? »

Il avait articulé difficilement. Et Jay avait haussé les épaules , descendant de son perchoir, il avait cherché sa cravate et sa veste de costume sans daigner répondre.  Il ne le faisait jamais. Son père lui avait toujours conseillé de ne pas le faire. De rester vague.  Parce que quand ils l’apprenaient ...eh bien , les gens désiraient toujours quelque chose, après tout. La plupart des relations étaient intéressées, mais dans leur cas, ...ils savaient tous les deux a quel point cela pouvait être dévastateur.  Et Jay n’avait pas l’intention de prendre de responsabilité pour les vœux qu’il pourrai exaucer, il n’avait pas l’intention de prendre de responsabilité pour les contreparties. Il n’avait pas un mauvais fond mais il n’était certainement pas un sorte de génie dans une lampe.

Les miracles que les gens attendaient.
Qui devrai en porter les conséquences en suite ?

« Tu peux choisir ce que tu préfère. Ça ne m’intéresse pas de te le dire, pas plus que cela ne m’intéresse de savoir ce que tu es. La ou on s’est rencontré...n’y va plus jamais. Ou que ce soit, n’y met plus les pieds. Tu as un joli visage, mais mon cher : ta personnalité craint et je déteste ça. »

Il avait fini, terminant de se rhabiller  et offrant à son locuteur son sourire le plus lumineux.
Le moins sincère aussi sans doutes.

C’était sans importance.
Bientôt ce serai la nuit a nouveau.

Et alors ?
Alors la fête.